Fammelette

Écrire sur Fammelette : comment être une féministe positive ?

Garder la pêche dans un monde de pourris

C’est bien connu : les bons sentiments ne font pas vendre ! La presse, la radio, la télévision et les médias sociaux : tous ont opté pour le marketing de la peur et de l’angoisse.

Lire l’actualité c’est se rendre compte que le monde est dangereux et injuste. On a vite fait de penser de manière négative et de se mettre en colère lorsqu’on regarde tout ce qui se passe autour de nous. Essayez de taper “femme” dans la barre de recherche Google, section “actualités”. Combien de femmes sont retrouvées mortes sur la page de résultats ? Féminicides : une femme retrouvée morte dans sa voiture. Au moins 100 femmes ont été tuées en 2020 par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

T’en as pas marre de lire toutes ces horreurs au quotidien ? Partage des choses plus positives ! Facile à dire, pas facile à faire ! Et si écrire sur Fammelette impactait mon humeur et ma joie de vivre sur le long terme ? On m’a déjà mise en garde … Au lieu de partager le nombre de femmes qui se font tuer par leurs conjoints chaque année, je pourrais peut-être parler des dernières mesures du gouvernement pour lutter contre les violences ?

Faut-il être malheureuse pour écrire sur Fammelette ?

J’ai développé ma conscience féministe par le biais de mes expériences et prises de conscience passées, lorsque je me suis retrouvée dans des situations difficiles.

J’ai commencé à écrire sur Fammelette pour dénoncer une situation que j’avais vécue personnellement et plus généralement pour dénoncer un système qui me conditionnait et me rendait malheureuse. Je t’invite à aller jeter un coup d’œil à ma biographie !

Être féministe se résume-t-il à écrire sur des situations dévalorisantes et négatives ?

La colère, source d’énergie positive

Si tout allait bien, si je vivais dans un monde juste et égalitaire, s’il n’y avait plus de raison de se battre, alors je n’aurais plus rien à écrire sur Fammelette ? J’avoue parfois me sentir mieux quand je n’écris plus sur ce blog. Si je n’ai rien à dire, c’est que tout va bien. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !?

De manière générale, il m’arrive d’être moins enclin à écrire et à me prononcer sur des sujets féministes mais, cela ne m’empêche jamais de rester engager d’une manière ou d’une autre, notamment par le biais de mes lectures et/ou via des partages sur mon compte Instagram.

J’ai besoin de m’exprimer et de mettre la main à la pâte. J’aime me révolter contre les inégalités. J’ai envie de contribuer d’une façon ou d’une autre à un monde meilleur. Au final, je me sens bien quand j’écris sur Fammelette, car ma colère est source d’énergie positive. La colère est une source d’énergie inépuisable pour agir, pour se battre, pour changer le monde. On s’amuse, on se bat, on avance, on gagne, parfois on se heurte à des murs et on repart (Caroline De Haas).

A-t-on encore besoin de féminisme ?

On dit que le féminisme est réservé aux femmes et aux hommes de type bourgeois.es qui n’ont tellement rien à faire qu’iels trouvent le temps de se soucier de leurs conditions et de se perdre dans des réflexions philosophiques qui les dépassent. Être philosophe, c’est quand même un métier à plein temps ! 

Tiens, en parlant de philosophie : la France n’est-elle pas le pays de la Femme ? Les Françaises n’ont-elles pas été les premières à jouir d’un siècle des Lumières philosophe et émancipateur ? Pourquoi auraient-elles besoin de féminisme aujourd’hui ? Ça fait bien longtemps que tout a été fait !

Arrête un peu, tu nous fatigues avec tes idées féministes ! Ça ne va pas recommencer quand même ? Les inégalités salariales, ça n’existe pas ! Et puis, il y a des femmes dans ce monde qui subissent bien pire…Cesse donc de te plaindre !

Il s’en va et il revient le féminisme

Je me plains, donc je suis féministe. En voilà un pré-requis pour être féministe ! Effectivement, on m’a traité de féministe à partir du moment où j’ai commencé à la ramener. 

La journaliste Rebecca West (1913) n’a jamais réussi à définir le féminisme. Elle cite : « Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus que je sois confondue avec un paillasson. »

Un siècle plus tard, c’est toujours le même le refrain. Comme les cycles économiques de Schumpeter ou comme la chanson de Claude François : Ça s’en va et ça revient ! Le féminisme revient dès que les femmes prennent la parole pour dénoncer les injustices qu’elles subissent. 

Quel avenir pour Fammelette ?

Une chose est certaine, le féminisme m’a permis de reprendre le pouvoir à un moment dans ma vie où j’avais besoin d’un déclic pour m’affirmer en tant que femme. Ma confiance en moi, mon rapport au corps et surtout ma capacité à changer le monde en participant à une remise en question personnelle et collective avec mes écrits.

Aujourd’hui Fammelette, c’est plus de 1000 abonné.e.s sur Instagram que je compte bien développer et entretenir. Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir une communauté de personnes aussi bienveillantes pour partager mes pensées, discuter et avancer ensemble au quotidien. Parce qu’avant tout, c’est ça pour moi le féminisme : le partage. Il n’y a rien de plus stimulant que de partager mes idées et Instagram me permet de le faire d’une façon plus instantanée par les stories, mais aussi plus “ancrée” par le biais de mes citations sur mon feed.

En ce qui me concerne, il en sera ainsi : pour les mois qui viennent, je serai heureuse et je continuerai de partager avec vous mes coups de cœur et mes coups de gueule sur Fammelette ! <3

As-tu des idées sur la façon dont je pourrais continuer à avoir une influence positive ? Si oui, répond à mon questionnaire Sondage : nouveaux contenus pour Fammelette ! Cela ne te prendra qu’une minute !

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